Blessure de rejet : 5 clés pour avancer et retrouver l’estime de soi

Le rejet est une blessure émotionnelle qui s’enracine dans l’enfance. En grandissant, elle peut affecter la confiance en soi d’un individu et influencer ses relations et ses décisions. Cet article explore dans le détail les signes liés à cette blessure. Il livre aussi des clés concrètes pour en guérir. 

 

Qu’est-ce que la blessure de rejet ?

La blessure de rejet fait partie des 5 blessures de l’âme popularisées par Lise Bourbeau, auteure de référence en développement personnel. Elle a également été décrite par de nombreux scientifiques. Citons, par exemple, les psychiatres John Bowlby, Christophe André, dans ses travaux sur l’estime de soi. 

Le terme de blessure de rejet est très souvent utilisé dans les séances de kinésiologie. Il permet, en effet, d’expliquer et de se défaire de certains blocages causés par des mémoires émotionnelles.

 

Un sentiment de ne pas être désiré

Une personne qui développe une blessure de rejet s’est sentie repoussée ou rejetée durant l’enfance. Un parent trop distant avant l’âge de 3 ans ou une parole blessante suffit à ouvrir cette blessure. L’enfant a alors le sentiment que sa valeur personnelle n’est pas reconnue par les autres. Cette dévalorisation laisse des traces émotionnelles plus ou moins visibles que la kinésiologie sait identifier à l’âge adulte.

 

Du regard de l’autre au masque de rejet

Pour le psychanalyste Donald Winnicott, c’est le regard porté par les adultes sur l’enfant qui permet de façonner son identité. Lorsque l’attitude des proches n’est pas bienveillante pour l’enfant, ce dernier se construit un masque qui lui permet d’éviter le rejet au fil du temps. 

Lise Bourbeau, elle, qualifie ce masque de fuyant. Il s’agit d’un réflexe de protection souvent inconscient. En pratique, il isole la personne et l’empêche d’avoir des relations authentiques.

 

Une modélisation significative des émotions et pensées 

 

Dans sa théorie de l’attachement, le psychiatre Bowlby explique que les premières années de vie sont déterminantes pour les relations ultérieures. Mais lorsqu’une blessure de rejet s’est ouverte dans le passé, elle s’immisce dans les pensées d’un adulte et génère : 

 

• Une peur de gêner ; 
• Un besoin non assouvi d’être reconnu ; 
• Une dépendance affective.   

 

Quelles sont les causes de la blessure de rejet ?

Les 5 blessures de l’âme, et notamment le rejet, trouvent leur origine dans l’enfance. Le petit a, en effet, le sentiment qu’il n’a pas été accueilli tel qu’il est. Voici quelques exemples de situations qui peuvent déclencher une impression de rejet : 

 

• Une grossesse non voulue ;
• Un abandon (divorce, hospitalisation, etc.) ; 
• Un manque de relations avec l’un ou l’autre des parents ; 
• Une humiliation dans la petite enfance à l’école ou dans la fratrie.

 

Quels sont les signes révélateurs de cette blessure ?

Les symptômes et signes qui démontrent une blessure de rejet sont les suivants : 

 

• Un manque d’estime de soi ; 
• Un sentiment d’inutilité ;
• Une peur du rejet ;
• La sensation de solitude, même dans un groupe ;
• Une tendance à fuir les autres, pour éviter la souffrance.

 

Certaines techniques de kinésiologie sont efficaces pour décoder ses émotions enfouies. Le test musculaire, notamment, met en lumière les mémoires émotionnelles enfouies. 

 

Comment la blessure de rejet influence-t-elle votre quotidien ?

Une blessure de rejet peut engendrer différents troubles émotionnels chez l’adulte.

 

Un mécanisme d’évitement

Un retrait social ou une discrétion excessive sont très souvent observés chez les personnes qui ont développé une blessure de rejet.

En s’effaçant, l’individu en souffrance pense se protéger de façon instinctive. Mais la réalité est toute autre. Son manque de relations l’isole et il n’a ainsi aucune occasion d’exprimer ses besoins. 

 

Une estime de soi fragile

Le rejet favorise l’apparition du manque d’estime de soi. La personne croit qu’elle n’est pas à la hauteur et cela la limite dans ses activités quotidiennes, comme dans ses ambitions personnelles.

Elle interprète souvent les silences des autres ou les critiques comme une preuve du manque de valeur. Certains individus recherchent l’approbation des autres à tout prix. Un cercle vicieux s’installe alors, peu à peu. Il alterne entre un sentiment de rejet et un besoin de prouver sa valeur. 

 

De multiples répercussions sur la vie d’un adulte

Vie professionnelle, amour, relations sociales, etc. Une blessure de rejet entrave un adulte dans toutes les sphères de la vie. 

La peur de l’abandon et de l’échec plane ainsi au-dessus de lui. Elles engendrent : 

 

• Un déséquilibre dans les relations ; 
• Un perfectionnisme excessif ou, au contraire, la mise en place d’actions d’autosabotage. 

 

Ce que le rejet vous fait croire… et ce qui est faux

Finalement, la personne blessée met en place un mécanisme de protection pour éviter de souffrir. Peu à peu, elle vient à croire qu’elle ne mérite pas d’amour. Elle pense également qu’elle dérange et finit par s’exclure elle-même. Chaque situation vécue renforce ses croyances limitantes. 

Pourtant, chacun peut trouver sa place en guérissant d’une blessure de rejet. 

Alors, voyons tout de suite comment soigner ce mal-être profond.

 

5 clés pour avancer sereinement

 

1. Nommer ce que l’on ressent sans jugement

Pour désamorcer une blessure de rejet, il est indispensable de mettre des mots sur sa souffrance. Est-ce de la colère, de la peur, de la tristesse ? 

L’observation de soi-même aide à identifier les situations qui déclenchent le mal-être ou les comportements inadaptés. Attention, ce constat doit se faire en toute bienveillance. L’autocritique n’a donc pas sa place ici. 

Ce processus est la première étape vers la guérison. Il permet également de découvrir d’éventuels traumatismes associés, comme une blessure d’abandon, par exemple.

 

2. Réconcilier le passé et le présent

De nombreuses peurs ou appréhensions vécues à l’âge adulte sont issues d’expériences anciennes. Une introspection avec un psychologue ou thérapeute aide à : 

•  Extérioriser ses émotions ;
•  Identifier une marque de rejet ou une blessure d’humiliation, d’abandon, d’injustice ou de trahison. 

La compréhension de ses peurs permet ainsi d’avoir une relation plus sereine avec soi-même. 

 

3. Apprendre à se valoriser en douceur

L’observation de ses réussites quotidiennes renforce la confiance en soi. Elle apaise aussi les émotions. Ce travail nécessite de prendre du recul sur soi et de remplacer l’autocritique par un discours plus positif. Au fil du temps, la perception de soi-même se modifie. Le jugement des autres perd du poids au profit de la validation personnelle. 

 

4. Construire des liens authentiques sans peur du rejet

Le repli reste un élément classique qui signe une blessure de rejet. Le but est donc d’apprendre à créer des relations harmonieuses, basées sur la confiance et le respect, comme dans le cadre d’une blessure d’injustice. Pour ce faire, la personne peut être invitée à : 

• Renouveler d’anciennes relations qui l’ont nourrie ; 
• Rejoindre une communauté pour réaliser une activité qui la passionne.

Chaque petit pas franchi reste une victoire face au rejet.

 

5. Se faire accompagner par un kinésiologue

La kinésiologie offre un accompagnement optimal pour un individu qui porte de telles souffrances. Le kinésiologue recherche tout d’abord l’origine de la blessure, en pratiquant un test musculaire.  Il exerce une pression au niveau du muscle de l’avant-bras et écoute la réponse. Lorsqu’il existe une blessure de rejet, le muscle cède. Cela indique une émotion bloquée ou un stress.

 

Quels exercices pour nourrir l’estime de soi ?

Le praticien en kinésiologie propose ensuite à son bénéficiaire : 

 

• Des exercices d’ancrage pour gagner en confiance en soi ;
• La stimulation de points crâniens pour une libération du stress émotionnel ;
• Des séances de visualisation ; 
• Des techniques de respiration pour réguler l’anxiété.

 

Note : Ces techniques ne sont pas des pratiques médicales et ne sauraient remplacer une consultation auprès d’un professionnel de santé. 

FAQ

 

Peut-on avoir plusieurs blessures émotionnelles à la fois ?

Tout à fait. Par exemple, une blessure de rejet peut se rajouter à une blessure de trahison. Mais en les identifiant, il est possible de travailler dessus et d’aller vers une guérison profonde. 

 

Est-ce que la blessure de rejet peut disparaître complètement ?

Non. Ce type de blessure peut s’estomper, mais elle ne disparaît pas entièrement. Toutefois, en faisant les bons choix dans ses relations et ses actions, il est tout à fait possible de bien vivre avec ce type de blessure.

 

La blessure de rejet en amour est-elle la plus difficile à surmonter ?

Un rejet amoureux est réellement douloureux. Il touche, en effet, l’estime de soi, en priorité. Mais en réalisant un travail intérieur, il est possible de créer des liens amoureux équilibrés.

 

Comment ne pas transmettre cette blessure à ses enfants ?

Pour éviter la transmission d’une blessure de rejet, il est indispensable de travailler sur soi-même. La régulation de ses propres émotions limite leur transmission à ses descendants. 

 

Est-ce normal de ressentir de la colère ou de la honte liée au rejet ?

Oui, le rejet va souvent de pair avec la dévalorisation, voire l’humiliation. Mais en apprenant à accueillir ses émotions sans se juger, une personne peut arriver à les transformer de manière positive.