Blessure d’humiliation : comprendre, repérer et transformer

Qu’est-ce qu’une blessure d’humiliation ? Quelles conséquences peut-elle avoir sur un individu ? Cette page explore en profondeur les mécanismes mis en place par une personne qui porte une telle souffrance en elle. Elle donne également des pistes pour s’engager sur le chemin de la guérison.
Qu’est-ce que la blessure d’humiliation ?
La blessure d’humiliation fait partie des 5 blessures de l’âme héritées de l’enfance, selon Lise Bourbeau. Elle se développe souvent entre 1 et 3 ans. Une telle blessure est souvent provoquée par des jugements, voire des moqueries ou une humiliation. Son origine peut être détectée par la kinésiologie.
Une dévalorisation de la personne
La souffrance est provoquée par un sentiment de honte, lorsque l’enfant se sent rabaissé ou jugé par les figures d’autorité qui l’entourent (ses parents, sa famille, ses proches). Le tout-petit développe alors une peur d’être humilié, lorsqu’il exprime un besoin.
Un manque d’estime de soi
Peu à peu, la honte et la culpabilité ne quittent plus le devant de la scène. C’est un peu comme si l’enfant intériorisait qu’il était une mauvaise personne et qu’il ne méritait pas l’amour des autres. Sa confiance en soi est ainsi impactée durablement.
Un mécanisme de protection : le masque masochiste
Selon Lise Bourbeau, une personne qui porte une telle blessure fait tout pour éviter de subir une nouvelle fois l’humiliation et la souffrance émotionnelle qui va avec.
C’est pourquoi elle se dévoue souvent aux autres. Elle a même tendance à se sacrifier pour eux. On parle alors de masque masochiste. Un tel comportement lui permet ainsi d’éviter toute nouvelle situation qui pourrait l’humilier à nouveau.
Alors, concrètement, quels sont les signes qui peuvent faire penser à une blessure d’humiliation ?
Ce qu’elle peut manifester chez vous
Voici les signes les plus fréquents dans une blessure d’humiliation.
Une empreinte visible sur le corps
Le corps est le premier récepteur des émotions refoulées. Dans la blessure d’humiliation, le corps peut s’exprimer de diverses manières :
- Des troubles d’origine digestive ;
- Des difficultés à respirer ;
- Une impression de surcharge au niveau des épaules ;
Une séance de kinésiologie permet de déterminer les zones de blocage ou les schémas refoulés, grâce au test musculaire. Le kinésiologue stimule ensuite ces points cibles afin de libérer les émotions bloquées.
Une hypersensibilité qui s’exprime au quotidien
Une remarque désobligeante ou un mot déplacé suffit à rabaisser une personne atteinte d’une blessure d’humiliation. Elle a alors un sentiment d’injustice ou d’abandon qui refait surface. L’hypersensibilité émotionnelle exacerbe ce type de blessure, au point que les personnes sont très réticentes dans leurs relations, qu’elles soient amicales ou amoureuses.
L’autosabotage, l’expression d’une blessure d’humiliation
Parfois, les individus qui présentent une blessure d’humiliation vont même jusqu’à se priver de leur propre réussite pour mettre les autres en lumière. Elles repoussent leurs projets et font passer ceux des autres avant les leurs. La douleur intérieure s’installe alors de manière insidieuse et chronique.
Un contrôle accru de soi-même
Pour d’autres, une blessure d’humiliation impose un contrôle de tous les instants. Les mots, mais aussi les gestes, sont choisis de façon réfléchie pour éviter toute douleur émotionnelle. La liberté d’être soi n’a alors pas lieu d’être. Elle est censurée au profit de pensées et d’actions censées éviter l’humiliation.
Un manque d’affirmation de soi dans sa vie professionnelle
Si cette blessure engendre des comportements tournés vers les autres dans la vie privée, elle peut aussi freiner l’activité professionnelle d’une personne.
En clair, certaines personnes refusent de prendre des initiatives. D’autres se mettent au contraire à rechercher un métier dans lequel ils pourraient prouver leur valeur.
Dans tous les cas, la peur d’être mal jugé reste omniprésente, tout comme le manque d’estime de soi.
Ce que la blessure d’humiliation fait croire
Une blessure d’humiliation génère des croyances fausses chez un individu. Voici les plus répandues.
Être soi-même conduit au rejet
Une personne victime d’humiliation dans son enfance estime qu’il est indigne d’amour, car il est trop sale, trop bruyant, etc. Elle grandit avec un sentiment de honte. Et cette croyance inconsciente ne la quitte plus. Elle se renforce même au fil du temps. Au final, la peur d’être humiliée s’installe, ce qui l’empêche d’être pleinement elle.
Se montrer, c’est obligatoirement être humilié
Ce regard fenêtré par la honte ou la peur pousse à éviter toutes les situations qui pourraient mettre en lumière ces sentiments. La personne a alors l’impression que ce mécanisme d’autosabotage la protège. Mais en réalité, il l’éloigne de ses aspirations profondes et de sa propre liberté.
L’obtention de l’amour des autres demande des sacrifices
Une blessure d’humiliation conduit à son propre sacrifice. Certains travaillent alors sans relâche pour donner aux autres ce qu’ils souhaitent. Mais ils ne font pas cas de leurs propres besoins. Et ils perpétuent ce schéma de protection.
D’autres s’installent dans un système fait d’injustice et d’abandon, sans comprendre d’où provient leur souffrance.
Aujourd’hui, les techniques de kinésiologie permettent de se sortir de cette spirale infernale pour retrouver son équilibre et son estime de soi.
5 conseils pour transformer cette blessure
Il est toujours envisageable de soigner l’une des 5 blessures de l’âme évoquées par Lise Bourbeau, et notamment celle d’humiliation. Voici 5 pistes intéressantes.
1. Mettre des mots sur ce vécu
Mettre des mots sur sa souffrance émotionnelle aide à prendre conscience de sa blessure. Alors, en pratique, comment amorcer la guérison et quitter le masque masochiste ?
En partageant son sentiment à d’autres, un individu fait le premier pas pour sortir de l’isolement. Il est possible de :
- Parler à cœur ouvert de son ressenti d’humiliation à une personne de confiance ;
- Écrire ce qui est perçu ;
- Se confier à un kinésiologue ou à un autre professionnel de santé.
2. Déconstruire la croyance “je ne suis pas digne”
Le sentiment de dévalorisation s’est implanté au fil des années. Pour en sortir, il faut apprendre à le déconstruire, en identifiant ses pensées et en les modifiant. Ce n’est que de cette façon qu’il est possible de restaurer la confiance en soi.
Comme dans une blessure de trahison, il reste, en effet, indispensable de remplacer ses croyances limitantes par des affirmations plus justes. L’adulte peut ainsi se défaire du masque qu’il porte depuis l’enfance. Il retrouve sa confiance et sort de la peur d’avoir à gérer une nouvelle situation d’humiliation.
3. Faire le bilan de ses réussites
Quoi de mieux que de se focaliser sur ses réussites, pour se rendre compte de ses ressources personnelles ?
Réaliser un bilan de vie permet également :
- De prendre conscience de ses atouts et de ses qualités ;
- De libérer des émotions enfouies.
Tenir un carnet de réussite au quotidien aide à :
- Extérioriser ses émotions ;
- Éviter l’autosabotage ;
- Se redonner la valeur qu’elle mérite.
Peu à peu, elle sort ainsi du sentiment d’infériorité.
4. Pratiquer la pleine conscience
Un simple exercice de respiration aide à revenir à l’instant présent. Mais la pleine conscience repose aussi sur l’observation globale de ses sensations corporelles, de ses pensées et de son environnement. Elle contribue à une reconnexion avec soi-même, véritable amorce de guérison.
5. Se faire suivre par un kinésiologue
La kinésiologie est une discipline qui sait soigner une blessure d’humiliation. Le test musculaire identifie les zones de tension émotionnelles et leurs conséquences émotionnelles. Le kinésiologue fait émerger la honte, l’abandon ou encore l’injustice qu’un enfant intérieur a connu.
Des exercices d’ancrage aident à apaiser la peur de subir une nouvelle humiliation. Ils limitent les comportements d’autosabotage. Le consultant apprend notamment à s’aimer et à s’ouvrir à de nouvelles relations.
Note : Ces techniques ne sont pas des pratiques médicales et ne sauraient remplacer une consultation auprès d’un professionnel de santé.
FAQ
Peut-on souffrir de cette blessure sans en être conscient ?
Tout à fait. Il est possible de souffrir d’une blessure d’humiliation, sans en être conscient. Elle se déclare par divers troubles émotionnels chez l’adulte, comme l’autosabotage ou des blocages relationnels.
Comment différencier honte, culpabilité et humiliation ?
L’humiliation, la honte et la culpabilité sont 3 mal-être différents :
- L’humiliation est engendrée par un regard extérieur rabaissant.
- La honte touche l’être concerné dans son identité. Il pense réellement qu’elle est mauvaise.
- La culpabilité survient lorsqu’un individu a mal agit ou qu’elle pense ne pas s’être conformer à la règle.
Le kinésiologue sait comment soigner un mal-être profond de ce type.
Est-ce que la blessure d’humiliation peut se manifester au travail ?
Bien sûr. La peur d’être humilié est responsable d’un manque d’affirmation ou d’une tendance à en faire trop. Lorsque l’être porte, en plus, une blessure de rejet, sa confiance en soi et sa liberté d’expression sont d’autant plus impactées.
Pourquoi certaines personnes s’excusent tout le temps ?
La peur d’être rejeté peut ainsi conduire à un sentiment de non-légitimité qui explique les excuses répétées. S’excuser en permanence peut révéler une blessure d’abandon ou d’humiliation dans l’enfance.
Peut-on avoir plusieurs blessures émotionnelles à la fois ?
Oui. Cela est très courant. Certaines personnes conservent ainsi à l’âge adulte une blessure d’injustice, en plus de l’humiliation, la trahison, l’abandon ou le rejet. Mais en les travaillant, il est tout à fait possible de cheminer vers la guérison.