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Le triangle de Karpman : Comment sortir du triangle dramatique ?

6 / 03 / 2023
Glass triangle with rainbow effect of light refraction from prism or crystal 3d render. Clear acrylic plate, glossy panel with lens flare on purple abstract geometric background

Quand la communication relationnelle et la psychologie se rencontrent, on parvient à analyser le process de communication et le revers psychologique qui se cachent derrière les échanges sociaux. Parmi les schémas les plus connus pour mettre en lumière les conflits, on retrouve le triangle de Karpman. Laissez nous vous expliquer ce qu’est ce concept et comment sortir du rôle qu’on se donne inconsciemment.

Qu’est-ce que le triangle de Karpman ?

Les relations sociales sont complexes et mettent en exergue différents mécanismes psychologiques dont la manipulation. En 1968, le docteur et psychiatre Stephen Karpman théorise un schéma social d’interactions humaines. Il en ressort 3 rôles clés qui peuvent être illustrés sous forme de triangle. Ces rôles permettent aux différents acteurs de combler leurs besoins ou leurs attentes.

Ce triangle dramatique porte également le nom de son créateur. On parle ainsi du triangle de Karpman

Le rôle de victime

Je suis faible, on doit m’aider

La Victime se sent impuissante et subit ne manquant pas de s’apitoyer sur son sort et de se plaindre. Elle arrive ainsi à attirer l’attention sur elle et pense qu’elle est dans son droit d’alerter sur son terrible sort. Toutefois, on peut lui reprocher de rester passive et de ne pas reconnaître ses responsabilités. Par son jeu, elle cherche même à dominer le sauveur et à l’attendrir.

Ce sont généralement des personnes souffrant d’un manque affectif et qui, dans ce modèle, parviennent à recevoir de l’attention, voire même de la compassion et de la protection.

Le rôle du persécuteur

Je dois leur dire comment il faut faire/être car je sais mieux qu’eux, j’ai raison

Le Persécuteur, aussi appelé Bourreau ou Agresseur, fait délibérément souffrir autrui, car cela lui permet de canaliser ses propres maux (douleurs, peurs, angoisses…). Il s’impose par tous les moyens car il est supérieur et sait mieux que les autres.

On le voit souvent comme un donneurs de leçons, un justicier raté … Il cherche à être dans l’action, mais se laisse dépasser par ses pulsions violentes et agressives et décide d’agir par la manière forte. Il n’est pas rare qu’il s’agisse d’un sauveur déçu ou d’une victime ayant décidé de se venger.

Derrière ce rôle se cache souvent une personne pétrifiée par la peur, il se sert de la victime pour se sentir capable et fort.

Le rôle du persécuteur n’est pas toujours « joué » par un individu. Il peut s’agir d’une addiction, d’un problème d’argent, de travail, d’une maladie …

Le rôle de sauveur

Je suis occupé, mais laisse-moi m’en occuper. Je vais régler ça pour toi

Le sauveur (ou sauveteur) s’empresse de porter secours à autrui sans même attendre qu’on lui demande d’intervenir. Il est de bonne foi, mais tient particulièrement au beau rôle que peut lui procurer le statut de sauveur. C’est en effet très gratifiant aux yeux des autres et de soi-même d’apporter son aide à quelqu’un. On est alors vu comme une personne de confiance.

Le problème ici est que le sauveur a tendance à se réjouir de la détresse de la victime, car cela lui donne une chance d’intervenir. Il pense que l’autre ne serait pas capable de s’en sortir seul. De fait, l’aide qu’il propose est incomplète car il ne veut pas réellement que la personne retrouve son autonomie. Le sauveur n’aurait alors plus de raison d’être.

De plus, avec le syndrome du sauveur, la personne aura tendance à s’occuper des besoins d’autrui pour oublier ses propres besoins fondamentaux et ne pas avoir à prendre en charge ses difficultés.

 

Le problème principal dans ces jeux psychologiques inconscients est que chaque acteur se complaît dans sa position et en retire un intérêt personnel. Aucun des protagonistes n’essaye vraiment de s’en sortir ou de tenter d’évoluer positivement. Ils font tous semblant d’avoir besoin d’aide, d’attaquer ou de secourir. Au final cela ressemble plutôt à une pièce de théâtre, un jeu de rôles.

 

Sortir du triangle de Karpman en 4 étapes

Faire face à des situations conflictuelles et des relations humaines portées par l’intérêt personnel peut vite devenir malsain et nocif. Jouer un des rôles principaux dans le triangle dramatique de Karpman est même destructeur. C’est pourquoi, quelle que soit votre position, vous devez trouver une solution pour en sortir.

1.      Prendre conscience de sa place dans ce jeu de pouvoir

Avant de pouvoir sortir du triangle de Karpman il faut déjà être capable de prendre du recul et évaluer sa propre place dans ce trio relationnel. A un moment de notre vie, il nous est tous arrivé d’entrer dans l’un de ces rôles. Vous pouvez être le sauveur au sein du couple, tandis que vous serez une victime dans vos relations professionnelles. Rien n’est figé ou définitif.

2.      Identifier et désamorcer les déclencheurs

Afin de poursuivre le processus, vous devrez trouver quels sont les « déclencheurs », les petites phrases qui enveniment les situations et créent la perturbation initiale. Quels sont les déclencheurs que vous formulez ? Ceux de vos interlocuteurs ?

Une fois que la machine est lancée, tous les acteurs se mettent à réagir. Un coup de klaxonne en voiture et le conducteur visé peut se mettre à faire un geste déplacé … Pourtant, pour dénouer le conflit il faut être capable de gérer les tensions avec délicatesse (intelligence émotionnelle) et faire le maximum pour déjouer les pièges.

3.      Être conscient de ses faiblesses et reconnaître ses torts

Dans sa relation à l’autre, il faut avoir conscience de ses faiblesses, des petits défauts qui peuvent nuire à l’équilibre relationnel. Face à certains déclencheurs ou certains sujets, nous pouvons être plus sensible et avoir du mal à garder notre sang froid.

Commencez donc par lister tout ce qui pourrait vous blesser. Prenez sur vous lorsque ces sujets sont mis sur la table. Enfin, si cela est trop difficile émotionnellement, expliquez votre situation aux autres protagonistes afin qu’ils n’aient plus de propos négatifs à ce sujet.

Vous pouvez également en profiter pour reconnaître vos erreurs au sein du triangle dramatique. Si les autres ont pris leurs rôles de victimes, sauveurs ou persécuteurs, c’est que vous teniez aussi le vôtre. En refusant de participer à ce jeu psychologique, vous prenez enfin vos responsabilités.

4.      Privilégier une communication bienveillante

Dernière étape pour sortir du schéma « bourreau victime sauveur », présenté par le psychologue américain Stephen Karpman :  être à l’écoute de l’autre, faire preuve de tact et diplomatie, contrôler sa communication non-verbale … Autant d’éléments qui favorisent des relations positives et une situation gagnant-gagnant à l’issue de l’échange.

On ne s’enferme plus dans un rôle, une caricature et on se tient à l’écart de toute forme de manipulation, de ressentiment et d’intérêt personnel. De plus, la bienveillance a le pouvoir d’apaiser les désaccords, de désamorcer l’agressivité

 

En tant que grand spécialiste de l’humain et des relations interpersonnelles, le kinésiologue fait partie des praticiens qui peuvent vous aider à y voir plus clair dans vos relations aux autres. Grâce aux techniques apprises en formation de kinésiologie, il est aussi possible de déceler les blocages qui vous rendent la vie difficile et impactent votre sphère relationnelle. Le manque de confiance en soi, l’instabilité émotionnelle, le stress …. Tous ces facteurs peuvent très vite vous faire retomber dans le triangle de Karpman. N’hésitez pas à vous faire accompagner avec une séance de coaching ou une thérapie brève de type kinésiologie.

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