Tonicité musculaire

La tonicité musculaire justifie l’état permanent et involontaire de la force des muscles, au repos ou en mouvement. Elle s’associe aux modes de contractions des fibres musculaires produits par le réflexe myotatique. Ce dernier définit la circulation des messages enregistrés dans le fuseau neuromusculaire transmis par un neurone afférent vers un neurone efférent. C’est ce neurone efférent qui stimule les contractions musculaires. Étirer puis contracter, ces deux réflexes favorisent le renforcement musculaire et l’augmentation du tonus.


À noter que des efforts exagérés peuvent entraîner des troubles ou pathologies musculaires, comme l’hypotonie ou le syndrome pyramidal. L’hypotonie est caractérisée par une baisse de la tonicité musculaire. Cette pathologie va à l’encontre de l’hypertonie, qui engendre l’augmentation du tonus musculaire. Le syndrome pyramidal, quant à lui, est une paralysie due aux contractions excessives des muscles lors d’une activité physique. Il correspond aux désordres de fonctionnement du faisceau pyramidal qui assure la commande de la motricité nerveuse.


La tonicité des muscles joue un rôle important dans le maintien de la posture et le bien-être du corps. C’est l’interaction des chaînes musculaires qui favorise les  mouvements et les gestes posturaux. Le corps se décompose en 5 chaînes musculaires bien distinctes. La chaîne postérieure superficielle est constituée par les muscles de la base du crâne, du cou, du dos, du bassin et ceux des membres inférieurs. Par contre, la chaîne postérieure comprend les muscles plus profonds qui se situent à côté de la colonne vertébrale et des os des jambes.


En outre, la chaîne antéro-intérieure est composée des muscles profonds de l’abdomen. Celle brachiale comprend les muscles situés sur les membres supérieurs, de l’épaule jusqu’au bout des doigts. La dernière, la chaîne antérieure du cou est constituée de muscles longs de la tête, du cou et de ceux des antérieurs de la tête. 


La notion du tonus musculaire reste incontournable en kinésiologie. Son évaluation ne sert que à identifier des stress potentiels. Le kinésiologue ne travaille pas sur le tonus musculaire au sens médical du terme. Pour cela, il convient d’aller voir un professionnel de santé. Or, le kinésiologue n’est pas un professionnel de santé.