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Les principes et fondements de la théorie polyvagale

31 / 03 / 2023
crane

Le cerveau et les comportements humains recèlent encore aujourd’hui d’infinis secrets. Comment expliquer certaines réactions inconscientes, quelles soient physiologiques, psychologiques ou sociales. C’est sur ce sujet que le psychologue Stephen Porges a travaillé. Découvrez les fondements de la théorie polyvagale qu’il a développé et comment la kinésiologie peut servir de lien pour accompagner les individus.

 

Qu’est-ce que la théorie polyvagale ?

A l’origine de la théorie polyvagale …

On doit la théorie polyvagale au brillant Stephen Porges, psychologue et neuro-scientifique américain. Au cours de sa carrière il a notamment étudié les événements traumatiques et leurs conséquences sur le plan physique et psychologique.

C’est en 1994 qu’il met au point la théorie polyvagale (polyvagal theory). D’après le Dr Porges, le nerf vague aurait un rôle déterminant dans différents processus tels que la régulation des émotions, l’engagement social et les réactions face à la peur.

Son travail a été repris et développé par de nombreux cliniciens à travers le monde. Ce modèle permet encore aujourd’hui d’étoffer nos connaissances et d’étudier les réponses du système nerveux autonome (SNA) ainsi que la neuroception.

Rappels généraux sur le système nerveux et le nerf vague

Chez les êtres vivants et notamment, l’humain, le système nerveux autonome supervise les fonctions involontaires du corps et de l’esprit : respiration, fréquence cardiaque, pression artérielle, digestion …

Le SNA se décompose en 2 systèmes complémentaires : le système sympathique et le système parasympathique. C’est ce dernier qui est aide grandement à se calmer et à se relaxer, tandis que le système nerveux sympathique est à l’origine de nos réponses automatiques face à des menaces. En temps normal les deux parviennent à s’équilibrer. Cependant, en cas d’environnement incertain ou de conflits sociaux, un dysfonctionnement peut apparaître pour répondre à la situation de danger.

Au sein du système nerveux, le nerf vague permet lui de maintenir la bonne santé de l’organisme, on peut même dire qu’il remplit des fonctions vitales. Aussi connu sous le nom de nerf vagal ou nerf crânien, le nerf vague part du tronc cérébral et descend jusqu’à l’abdomen. Il influe ainsi sur différents organes et leur fonctionnement :

  • Digestion, satiété : estomac, foie et intestins
  • Tension, rythme cardiaque : cœur et appareil cardio vasculaire
  • Régulation du système immunitaire et réduction de l’inflammation
  • Parole et déglutition : gorge
  • Modulation du sommeil

 

Les principes fondamentaux de la théorie polyvagale

La théorie polyvagale (TPV) cherche à fournir ses réponses face à des réactions intuitives. Lorsqu’un individu détecte un danger potentiel, un mécanisme automatique se déclenche inconsciemment. D’après Porges, ce processus suit trois étapes distinctes et évolutives :

Etape 1 : L’immobilisation

En situation de danger extrême et imminent, la réponse la plus élémentaire de notre instinct de survie est l’immobilisation. Cette réponse implique le nerf vague qui active dans le même temps le système nerveux parasympathique. L’individu est comme figé.

Etape 2 : La mobilisation

Forte heureusement, le système nerveux sympathique intervient pour tenter de gérer la menace. Deux options sont alors possibles, le combat ou la fuite. Cette 2ème étape peut être franchie que grâce à la hiérarchie évolutive.

Etape 3 : L’engagement social

Grâce à l’évolution, l’être humain a développé un dernier stade de réponse permettant de faire face à un danger, il s’agit de l’engagement social. Liée au nerf bas situé dans la partie ventrale, cette réponse permet de créer une certaine connexion et d’accroître le sentiment de sécurité et de tranquillité.

 

Cependant, ce processus classique peut être perturbé chez certaines personnes et ne pas se dérouler comme prévu. C’est par ailleurs le cas pour les personnes ayant vécu un traumatisme. Ces dernières rencontrent notamment des difficultés à évaluer leur environnement et à détecter un réel danger. Elles souffrent alors d’une hyper vulnérabilité et surinterprètent des situations inoffensives comme défavorables. Un simple ton de voix, une expression du visage ou une posture corporelle peut être un signal qui pousse la personne à rechercher la protection.

En suivant la théorie polyvagale TPV, il serait possible de mieux interpréter les signes extérieurs pour développer sécurité et confiance dans nos interactions sociales.

 

Comment appliquer la théorie polyvagale en kinésiologie ?

La kinésiologie est une pratique alternative et naturelle qui vise à améliorer le bien-être global de l’humain et l’aider à affronter ses difficultés (stress, peur, anxiété, burn-out, trop plein d’émotions …) en développant notamment la confiance en soi.

Cette thérapie se veut globale et travaille ainsi autant sur le corps que sur l’esprit. C’est d’ailleurs sur ce point que le kinésiologue peut rejoindre les techniques phares de la kinésiologie aux apports de la théorie polyvagale. En effet, le système nerveux autonome, et plus particulièrement le nerf vague est un élément qui relie mental et physique.

En fonction de la problématique avancée par le visiteur lors de sa séance de kinésiologie, le praticien ou la praticien pourra entreprendre le test musculaire puis mettre en place différentes techniques d’équilibration.

Les méthodes de la kinésiologie et les principes de la théorie polyvagale peuvent s’entrecroiser dans différents types de soins :

  • Les manipulations manuelles ou la massothérapie peuvent permettre d’exercer des pressions et vibrations modérées au niveau du cou afin de stimuler le nerf vague et de réactiver l’activité parasympathique. Cela pour effet de relâcher la pression et d’installer un sentiment de relaxation profond ;
  • Les exercices de respiration jouent eux sur la fréquence cardiaque et permettent d’améliorer la gestion du stress. Ils influencent aussi bien l’activité parasympathique que l’activité sympathique ;
  • La stimulation musculaire avec une activité physique légère à modérée permet, elle aussi, de stimuler le nerf vague. Les mouvements dictés par le kinésiologue seront bénéfiques autant sur la sphère corporelle que sur la sphère psychique.

Toutes ces pistes doivent permettre au professionnel en kinésiologie de favoriser la cohérence du système sympathique et parasympathique afin que le système nerveux autonome reste en état d’équilibre.

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